La région frontalière France-Wallonie-Flandre compte 63 houblonniers soit 167 hectares cultivés. L’objectif du projet transfrontalier est de développer des solutions innovantes pour renforcer la résilience du houblon face au stress hydrique, thermique et aux pressions environnementales. Grâce à un travail collaboratif entre producteurs et chercheurs, l’initiative mise sur des essais de terrain et un partage d’expertise pour optimiser la gestion de l’eau et améliorer la protection des cultures. TOMORR’HOP est une collaboration entre : Inagro, Stad Poperinge (Flandres), CER Groupe, Houblonnière de la Chistrée (Wallonie), Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais, JUNIA, Université de Lille, et le Lycée Biotech Douai (France).
Le partage de connaissances et d'expériences au-delà des frontières est essentiel pour rendre la culture du houblon durable à l’avenir et progresser plus rapidement.
Les essais menés porteront sur plusieurs axes stratégiques
- Techniques innovantes pour faire face aux stress climatiques : irrigation raisonnée, paillage, sélection variétale… L’objectif est d’évaluer leur impact sur la température ambiante des cultures et les réserves hydriques des plantes.
- Suivi des agents pathogènes et ravageurs : chaque méthode testée sera scrutée pour mesurer son influence sur la santé des cultures, leur productivité et la qualité des cônes récoltés.
- Gestion optimisée de l’eau : il s’agit de déterminer la quantité optimale nécessaire pour sécuriser le développement du houblon et identifier les périodes d’irrigation les plus pertinentes.
- Approche agroécologique : des techniques culturales peu ou pas utilisées localement, comme le semis d’engrais verts ou la préservation des auxiliaires de culture, seront testées afin de mesurer leur faisabilité et leur impact sur le rendement, la qualité des sols et la protection des cultures.
Ici, la faisabilité et l’efficacité de certaines techniques agroécologiques, peu ou pas utilisées en houblon dans la région frontalière, seront étudiées (rendement, qualité, impact sur le sol...) en conditions réelles.
Les axes de recherche porteront sur l’amélioration des pratiques de fertilisation, notamment à travers le semis d’engrais verts et d’autres méthodes alternatives. L’étude s’intéressera également au rôle des auxiliaires de culture face aux ravageurs ainsi qu’à l’optimisation des stratégies de protection des cultures, avec pour objectif d’accroître l’efficacité des intrants tout en réduisant leur impact environnemental.
