Vous souhaitez mettre à plat vos pratiques culturales, faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire pour trouver la meilleure adéquation entre un bon niveau de production et une limitation des charges opérationnelles. Vous aimeriez en profiter pour améliorer vos performances environnementales.
Si vous êtes double-actif. Vous avez le souci, malgré votre manque de disponibilité, d’être compétitif dans la gestion technico-économique de vos cultures.
Dans tous les cas, vous devez accompagner les réglementations qui portent sur l’usage des intrants agricoles. A ce titre vous avez besoin d’informations sûres et réactives, pour guider vos décisions d’achat, de stockage, de manipulation et d’application.
Voici quelques pistes concrètes pour vous aider à passer de l’intention à la réalisation concrète.
Pour acheter, manipuler et appliquer des produits phytosanitaires vous devez être détenteur d’un “Certiphyto”. Ce certificat est la preuve que vous agissez en professionnel :
Le Certiphyto peut être obtenu après le suivi d'une formation ou d’un test
Les seuils de nuisibilité des maladies et ravageurs des cultures indiquent une limite, celle au-delà de laquelle la plante ne sera plus capable de supporter l’effet du bio-agresseur sans être impactée dans sa production.
Sans la connaissance de ces seuils, vous risquez en tant que producteur d’appliquer un traitement alors qu’il est inutile, ou inversement de ne pas traiter alors que c’est nécessaire.
Votre performance économique est en partie dépendante de ces décisions et de la connaissance de ces seuils. Ils font partie du bagage technique du pro.
Mais il est difficile de se souvenir de tous les seuils, il y en a plus de 100 pour les principales cultures de la régions. Pour vous aidez, les partenaires rédacteurs du Bulletin de Santé du végétal (BSV) les ont donc rassemblés dans un livret intitulé “Recueil des seuils utilisés dans les bulletins de santé du végétal Grandes cultures et Pomme de terre”
Le bulletin de santé du végétal est un outil mis à votre service grâce à la collaboration de tous les observateurs du territoire.
Il fait l’actualité sur l’état sanitaire des cultures : stades de développement, observations des ravageurs et des maladies, présence de symptômes. Il inclut des données de modélisation : pour prévoir l’arrivée ou l’intensité d’attaques de certains bioagresseurs.
Durant la période de végétation sa parution est hebdomadaire. La mise à jour ayant lieu le mardi soir.
Le BSV s'appuie sur un réseau d'épidémiosurveillance de 300 parcelles en Hauts de France. Il est animé par la Chambre d'agriculture Hauts de France, fédérant plus de 60 partenaires et plus de 150 observateurs toutes cultures confondues. C’est un dispositif qui s'intègre dans le plan Ecophyto.
Il y a un bulletin de santé du végétal (BSV) dédié à chaque catégorie de culture : Grandes cultures, Pomme de terre, Cultures légumières, Arboriculture fruitière, Lin
Pour sécuriser vos décisions de traitements, vous pouvez aussi faire appel à un appui technologique. La modélisation de nombreuses maladies permet aujourd’hui d’estimer les risques avec une bonne précision, en prenant en compte différents facteurs :
La modélisation peut prévoir la contamination avant qu’elle ne soit visible à l’oeil nu et permet d’indiquer l'évolution du risque au jour le jour, parcelle par parcelle, de façon à vous alerter et vous aider à anticiper les chantiers de traitements.
Ces outils sont précieux lorsque vous manquez de disponibilité pour assurer le suivi de toutes les parcelles, si elles sont très dispersées ou si vous êtes double-actif par exemple. Ils permettent aussi de prioriser les situations à traiter selon les niveaux de risque atteints.
Comme OPTIPROTECT (Outil d’Aide à la Décision spécifique au blé tendre d’hiver), qui permet de fournir au producteur, les indications de risque de contamination pour les 5 principales maladies et d’estimer les dates de traitement optimales sur septoriose (T1 et T2), rouille brune et fusariose.
Dans le cadre de la séparation du conseil et de la vente, le législateur a mis en place "le conseil stratégique à l’utilisation des produits phytosanitaires". Celui-ci est entré en vigueur au 1er janvier 2021. Sauf exception*, il est obligatoire pour les exploitations agricoles qui doivent renouveler leur certiphyto décideur : il faudra justifier de 2 conseils stratégiques phytosanitaires réalisés dans l’intervalle des 5 ans entre deux certiphyto.
* La législation prévoit deux exceptions : les exploitations certifiées Agriculture Biologique ou en cours de conversion sur la totalité de leur surface, et les exploitations certifiées Haute Valeur Environnementale (certification environnementale de niveau 3).
Le conseil stratégique phytosanitaire est basé sur un diagnostic de l’exploitation et aboutit sur un plan d’actions co-construit avec le producteur.
Le diagnostic porte sur :
Il vise à identifier les leviers d’actions adaptés à l’exploitation.
Le plan d’action :
Nous estimons que pour 30 % des exploitations, le gain sur les charges d’intrants peut être de 10 à 25% sans perte de productivité, ce qui peut conduire à une amélioration significative des performances économiques, tout en diminuant les besoins en trésorerie.
Les leviers gagnants pour une assurer une bonne alimentation azotée des cultures et une pratique de fertilisation anti-gaspi sont :
Dernière ce nouveau sigle se cache les cultures qui utilisent très peu d’intrants (produits phytosanitaires et fertilisants), permettent ainsi de protéger l’environnement et en particulier la qualité de l’eau. On peut aussi parler de cultures à Bas Niveau d’Impact.
On retrouve parmi ces cultures : les fourrages (luzerne, sainfoin, méteils, …), le sarrasin, le chanvre, la biomasse énergie (miscanthus, TTCR/TCR…) …. L’ensemble des cultures en agriculture biologique est aussi inclus dans cette définition.
L’introduction de ce type de culture dans l’assolement présente un double avantage:
Les Chambres d’agriculture se mobilisent, en particulier avec l’aide des Agences de l’eau Seine Normandie et Artois Picardie et le Conseil Départementale de l'Aisne sur cette thématique.
J’adapte mes interventions en chaque point de mes parcelles pour tenir compte des variations de sol, de potentiel des cultures ou d’infestation par les adventices et gagner en performance technico-économique et environnementale
Je fais le point sur la capacité de mes équipements à appliquer la modulation intra-parcellaire et je m’approprie la procédure de mise en œuvre pratique d’un fichier de modulation.
Je fais le point sur la capacité de mes équipements à appliquer la modulation intra-parcellaire et je m’approprie la procédure de mise en œuvre pratique d’un fichier de modulation.
J’identifie le bon moment pour traiter le mildiou sur pommes de terre avec l’OAD Mileos