Dernière mise à jour le 04 décembre 2024
D’après les perspectives de l’OCDE et de la FAO, l’offre mondiale de produits agricoles augmentera en moyenne de 1,5% par an au cours des 10 prochaines années.
La production mondiale de produits agricoles devrait augmenter plus vite que la demande dans les dix prochaines années confortant ainsi la tendance baissière des prix. Afin de faire face à ces évolutions, les opérateurs régionaux pourraient envisager d’accroître leurs exportations dans des zones à fort potentiel telles que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
D’ici 2017, une hausse de 16% de l’offre mondiale de produits agricoles
D’après les perspectives de l’OCDE et de la FAO, l’offre mondiale de produits agricoles augmentera en moyenne de 1,5% par an au cours des 10 prochaines années. Cette moyenne recouvre cependant de fortes disparités entre productions et régions du monde.
Une évolution de la demande moins dynamique que l’offre
Face à cette offre de produits agricoles et à des stocks mondiaux toujours importants, la question des débouchés se pose, d’autant plus que, selon les projections, la demande mondiale ralentira dans les années à venir. En effet, la consommation par habitant devrait stagner (saturation de la consommation de produits de base dans de nombreux pays du monde), et l’accroissement démographique devenir le principal facteur de demande supplémentaire.Les importations augmenteront donc surtout dans les zones à forte croissance démographique telles que l’Afrique ou le Moyen-Orient. À noter que ce déséquilibre offre/demande devrait également peser sur les prix agricoles mondiaux notamment pour la viande et les céréales.
Afrique du Nord et Moyen-Orient : des opportunités d’exportations pour les opérateurs agricoles et agroalimentaires des Hauts-de- France
Même s’ils représentent un ensemble hétéroclite, les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont en commun de cumuler forte pression démographique et obstacles à la production agricole (stress hydrique et rareté des terres arables). En 2017, 27% des exportations mondiales de céréales étaient destinées à la zone. Bien que les autorités publiques tentent d’atténuer cette dépendance à l’égard des marchés mondiaux en recourant à des politiques agricoles peu durables (subvention de l’eau à hauteur de 2% du PIB), ces pays devront fortement accroître leurs importations dans les 10 prochaines années afin de nourrir 100 millions de personnes supplémentaires. Les besoins concerneront principalement les céréales, le sucre et la poudre de lait. Or, même si les échanges sont en nette baisse depuis 2016, les opérateurs des Hauts-de-France exportent déjà ces produits dans ces régions et pourraient conforter leurs positions afin de s’assurer de nouveaux débouchés.
Les rencontres régionales de l'économie vous proposent un point précis de la situation, le mardi 26 février à 18h dans les locaux de la CCI de Région à Lille. Organisé par la Banque de France, la CCI de région et la Chambre d'agriculture, ce rendez-vous vous permettra de découvrir en détail: les résultats de l’enquête bilan 2018 et perspectives 2019 de la Banque de France et de la CCI de Région, et la situation économique du monde agricole par la Chambre d’agriculture.Entrée gratuite sur inscription.
Contact: Pascale LEFEVRE - 03 20 88 67 42 - pascale.lefevre@agriculture-npdc.fr