Dernière mise à jour le 04 décembre 2024
Les taux de matière sèche oscillent entre 26.1 % (secteur « froid », semis tardif) et 35.9 % (secteur « chaud », semis précoce) dans le Pas-de-Calais.
Les écarts d’évolution de la matière sèche traduisent des différences importantes de maturité du maïs fourrage selon les secteurs, liées en grande partie à la date de semis, la pluviométrie locale et la réserve hydrique des sols. Ainsi, du 23 août au 06 septembre, si l’évolution moyenne enregistrée est de l’ordre de 6.0 à 6.5 points de MS en 2 semaines (1 point de matière sèche tous les 2.2 jours), elle varie pratiquement du simple au double, de 4.3 points à 8.4 points, selon les situations.
Les ensilages sont maintenant bien démarrés dans les zones précoces et se poursuivront jusqu’à fin septembre dans les zones tardives. La pluviométrie et la baisse significative des températures en ce début de mois vont permettre de limiter l’évolution de la maturité en cette fin de cycle de végétation.
Un bon maïs est aussi un maïs bien ingéré
La place à l’auge, le nombre de points d’eau, les circuits de circulation, le confort et la propreté de l’auge, … sont autant de facteurs pouvant limiter la consommation du maïs. Un front d’attaque irrégulier ou insuffisamment chargé, un « pied de silo » persistant, un avancement journalier inférieur à 10 cm, un débâchage supérieur à 3 jours de désilage peuvent également dégrader la conservation et l’appétence du maïs.
Soignez en particulier la transition alimentaire avec le nouveau maïs sur une période de trois semaines correspondant au temps nécessaire pour habituer la flore du rumen. Lors de cette période de changement alimentaire, prenez le temps de bien observer vos animaux afin d’évaluer si la transition est satisfaisante ou non.
3 notations peuvent être réalisées :
Avec de l’ensilage non stabilisé (fermé depuis moins de 3 semaines), il est nécessaire d’apporter de la fibre (foin, fanes de pois, enrubannage) afin de favoriser la rumination et d’aider l’adaptation de la flore ruminale. Evitez également de modifier les autres composants de la ration ou d’augmenter les quantités de concentrés (ou co-produits) lors de cette phase délicate de transition. L’utilisation de 200 à 250 g par jour et par vache de bicarbonate pendant cette période peut s’avérer utile.
Contacts : Pierrick BOULAN et Clémence BARREZEELE, conseillers Productions animales et alimentation