Dernière mise à jour le 17 mars 2025
A défaut de disposer de vos propres analyses, voici les données qui vous permettront de réaliser votre plan prévisionnel de fumure azotée.
Un peu plus de 4 000 analyses à 3 horizons ont été mobilisées pour réaliser cette synthèse Nord – Pas de Calais, grâce aux données fournies par le groupe Carré, la Flandre, Unéal, Vaesken et la Chambre d’Agriculture. Les reliquats utilisables moyens sont de 37, 47 et 67 uN sur respectivement 45, 60 et 90 cm. Des tendances qui se situent dans les normales basses, avec une répartition en moyenne homogène de l’azote dans le profil.
Bien que largement inférieures à 2023, les précipitations de l’automne-hiver 2024-2025 se situent dans la normale haute, allant de 250-350 mm sur un axe central Lille-Arras remontant vers les Flandres, à 350-450 mm sur les reliefs de l’ouest du Pas-de Calais et de la Thiérache. Les sols étant déjà réhumectés en début d’automne suite aux pluies abondantes de la fin d’été, le lessivage des nitrates a pu débuter à partir de début novembre, expliquant ces valeurs plutôt basses.
Le gradient géographique modéré de pluviométrie explique le plus faible écart constaté cette année entre les petites régions agricoles. De ce fait, seuls deux grands ensembles, aux reliquats similaires sur 90 cm, ont été constitués pour réaliser cette synthèse : un premier autour d’une soixantaine d’unités plutôt sur une moitié ouest (avec la région de Lille, peu arrosée mais avec de faibles reliquats cette année), et un second vers 70-75 uN sur une moitié est du Nord – Pas de Calais.
L’effet précédent explique un écart habituel d’une trentaine d’unités entre les endives, chicorées voire betteraves en valeurs basses, et les haricots, colzas, pois ou pommes de terre en valeurs hautes. Les deux tiers des précédents sont cependant regroupés sur une tranche médiane allant de 60 à 70uN, traduisant des niveaux globalement peu dispersés de reliquats. Les apports organiques se démarquent nettement, avec des impacts moyens allant de +7 uN à +28 uN selon la nature du produit organique épandu avant la mesure du reliquat. Les effets les plus importants s’observent assez classiquement après les épandages de boues, de fumiers de volailles, de digestats ou de lisiers de porcs (les fientes de volailles ne se différencient curieusement pas des situations sans apport, mais restent à surveiller).
Rappelons que les situations potentiellement riches (précédent, apport organique, sol organique voire secteur) méritent des analyses à la parcelle, plus fiables que les moyennes pour lesquelles la dispersion est de +/- 30 uN.
A noter également que les chiffres publiés restent peu robustes en ce qui concerne les précédents faiblement représentés (luzerne, prairie, féverole), et que pour les précédents orphelins il convient idéalement de réaliser ses propres mesures ou à défaut de se rapprocher d’un précédent similaire. Signalons enfin que sous colza il y a généralement peu de reliquat en sortie hiver en raison de sa bonne capacité de piège à nitrates : cette année, le reliquat utilisable moyen sous colza est ainsi de 28, 34 et 44 uN sur respectivement 45 cm, 60 cm et 90 cm (85 parcelles).
Pour connaitre le reliquat utilisable moyen sur votre parcelle, téléchargez ele document "pour aller plus loin" et sélectionnez votre précédent (en ligne), puis votre secteur géographique et la profondeur d’enracinement de votre culture 2025 (en colonne)
Contact: Pierre MORTREUX