Bien que la jaunisse et les dernières actualités liées au PNRI étaient sur toutes les bouches, Françoise CRETE, présidente de la Chambre d’agriculture de la Somme accompagnée de Laurent DEGENNE, président des Hauts-de-France, ont profité de la présence du Ministre de l’agriculture, Marc FESNEAU, pour évoquer avec lui le sujet crucial de l’accès à l’eau. Ils ont notamment exprimé leurs craintes, à la lumière d’un récent débat au sein des Agences de l’eau dans le cadre du plan eau national, d’une limitation des volumes pour l’agriculture à leur niveau de 2019. Ils ont fait valoir au Ministre la situation particulière des Hauts-de-France. En effet l’irrigation s’est développée de manière beaucoup plus tardive comparativement aux autres régions et ce développement s’est réalisé très majoritairement au profit des filières légumières de plein champs et les pommes de terre à destination des industries agroalimentaires de proximité. Par ailleurs, le changement climatique va accroître le besoin en eau de ces productions et la référence 2019 paraît déjà ancienne. Le Ministre s’est montré réceptif aux arguments développés et a proposé de revenir vers la Chambre d’agriculture Hauts-de-France d’ici la fin de l’année à la lumière d’un état des lieux consolidé des propositions des agences de l’eau et des spécificités locales.
Un peu plus loin, dans l’allée principale du village technologie, se tenait le stand technique de la Chambre d’agriculture de la Somme pour mettre en avant la récente offre de service en désherbage sur betterave ; la détection d’adventices par drone ! Le concept : détecter les chardons dans la parcelle de betterave pour appliquer l’herbicide uniquement sur les zones infestées. La technologie : l’imagerie par drone qui reconnait et cible les adventices sur la parcelle.
Comment ça marche ? Le drone, équipé d’un capteur, survole la parcelle pour fournir des images. Une carte de présence d’adventices avec leur localisation dans la parcelle est alors générée et utilisée depuis un fichier USB dans le pulvérisateur. Ce dernier peut ensuite actionner l’ouverture ou la fermeture des tronçons en fonction de la présence des adventices. Même si l’offre tend depuis peu à s’étendre, les prestations de détection d’adventices par drone restent limitées sur le marché. Pour plus d’infos, contactez notre référente en agriculture numérique, Aline Dupont (a.dupont@somme.chambagri.fr).
