Réglementation,
Environnement,
Directive nitrates
Dernière mise à jour le 10 février 2025
La Directive nitrates a pour objectif de réduire la pollution provoquée ou induite par les nitrates d’origine agricole. Son application s’est concrétisée par la désignation de zones vulnérables au sein desquelles des programmes d’actions fixent des prescriptions techniques.
Depuis septembre 2018, le programme d'actions est commun à toute la région des Hauts-de-France.
Vous êtes en zones vulnérables et vous souhaitez épandre des fertilisants azotés ? Vous devez respecter un calendrier d’épandage.
Pour identifier les périodes durant lesquelles vous êtes autorisé à faire des apports, vous devez classifier vos fertilisants azotés parmi plusieurs types :
Les périodes d’interdiction d’épandage ne s’appliquent pas
Consulter la règle par rapport aux cours d’eau
Vous devez établir un Plan prévisionnel de fumure azotée (PPF) à l’ouverture du bilan (lors de la réalisation des reliquats azotés), avant le premier apport réalisé en sortie d’hiver, ou avant le deuxième apport en cas de fractionnement, et au plus tard avant le 15 mai. Il doit être conservé 5 ans.
Tous vos îlots culturaux doivent y figurer, y compris vos parcelles non fertilisées. En cas de culture dérobée fertilisée avec de l’azote minéral, vous devrez établir un plan de fumure au même titre que la culture principale, votre îlot fait alors l’objet de 2 plans de fumure (dérobée et culture principale).
Pour déterminer la dose à apporter, vous devrez vous référer au référentiel de calcul spécifique. Suivant vos cultures, la dose d’azote à apporter sera basée sur la méthode du bilan prévisionnel ou sur une dose maximale pour quelques cas particuliers (prairies, maraîchage…).
Votre Plan prévisionnel de fertilisation azotée devra obligatoirement faire apparaître :
La directive nitrate vous impose, pour toutes les surfaces de votre exploitation (y compris les parcelles non fertilisées), de renseigner un cahier d’enregistrement.
Vous devez faire figurer sur votre cahier d'épandage :
Tout apport d'azote réalisé supérieur à la dose prévisionnelle totale doit être dûment justifié par :
La couverture peut être obtenue par :
Les CIPAN et repousses doivent être maintenues pour une durée minimale de 2 mois, avec une destruction au plus tôt le 1er novembre.
Les dérobées ne sont pas concernées par la durée minimale de 2 mois. Elles peuvent être pâturées ou fauchées sans restriction.
En cas de montée à floraison ou à graines du couvert, il est possible de le faucher ou broyer, sur sa partie aérienne avant le 1er novembre, mais à l’issue de la période minimale d’implantation de 2 mois.
Précédent colza : Dans le cas d’une succession entre un colza et une culture d’automne, les repousses de colza doivent être maintenues pour une durée minimale de 4 semaines (3 semaines en cas d’infestation par heterodera schachtii et si betteraves dans la rotation).
Précédent pois de conserve : Après pois de conserve récolté avant le 15 juillet, une CIPAN doit être implantée avant le 15 août et maintenue au moins jusqu’au 15 septembre (sauf si la culture qui suit est un colza ou escourgeon).
Néanmoins, une dérogation peut être accordée si le reliquat azoté post-récolte est inférieur à 40 kg N/ha sur 90 cm.
Toute exploitation ayant au moins un bâtiment d’élevage situé en zones vulnérables doit disposer de capacités de stockage de ses effluents d’élevage définies dans le programme d’action national forfaitairement selon les espèces animales et la durée passée à l’extérieur des bâtiments.
Des délais de mise en conformité sont établis.
Le stockage au champ reste autorisé pour les fumiers compacts pailleux non susceptibles d’écoulement après un pré-stockage de 2 mois sous les animaux ou sur fumière.
Ce pré-stockage de 2 mois s’applique également aux fumiers de porcs et aux fumiers de chevaux.
Le stockage au champ reste autorisé sous certaines conditions pour les fumiers compacts non susceptibles d'écoulement, les fumiers de volailles non susceptibles d'écoulement et les fientes de volailles séchées de + de 65 % de MS.
On entend par fumier compact non susceptible d'écoulement, les fumiers d'herbivores, de lapins ou de porcins ayant subi un pré-stockage d’au moins 2 mois sous les animaux ou sur fumière.
En Hauts-de-France, 56 captages d’eau potable font l’objet de mesures supplémentaires au titre du programme d’actions régional (teneur en nitrates > 50 mg/l).
Si vous exploitez au moins un îlot cultural situé au sein d’une zone d'actions renforcées, vous êtes tenu de :
La destruction chimique des CIPAN et des cultures dérobées est interdite. En cas d’infestation importante de plantes vivaces, une dérogation pour destruction chimique des CIPAN peut être sollicitée auprès de la DDTM si les techniques alternatives n’ont pas permis de les maîtriser.
Si vous êtes exploitants de parcelles en zone d’actions renforcées (ZAR), vous avez l’obligation de réaliser des analyses de reliquats azotés en entrée d’hiver une fois au cours du programme d’action. La date idéale pour faire ces analyses dépend des conditions climatiques et notamment du régime des précipitations. Retrouvez le calendrier des reliquats azotés-RDD ainsi que le récapitulatif pour chaque ZAR des principaux types de sol ainsi que la date optimale en fonction des précipitations.
Pour rappel, des reliquats sortie hiver devront être réalisés sur les mêmes parcelles.
Pour que les prescriptions ne s’appliquent plus à une exploitation, tous ses bâtiments et toutes ses parcelles doivent être déclassés.
Dès qu’un bâtiment d’élevage demeure en zones vulnérables, les capacités de stockage doivent être respectées sur l’ensemble de l’exploitation.
Dès qu’une parcelle demeure en zones vulnérables, le plafond des 170 kg/ha doit être respecté et se calcule sur tous les animaux et toutes les parcelles de l’exploitation. Par contre, sur les parcelles en zone déclassée, les prescriptions spécifiques aux zones vulnérables relatives aux périodes d'interdiction d'épandage, à l’équilibre de la fertilisation, au plan prévisionnel de fertilisation azoté, au cahier d’épandage (sauf ICPE), aux conditions particulières d'épandage, à la couverture des sols durant l’interculture et aux bandes végétalisées* ne s’appliquent plus.
En zone déclassée, certaines règles liées à d’autres réglementations (Installations Classées, conditionnalité des aides PAC,…) restent en vigueur. Chaque agriculteur doit donc vérifier les règles qui s’appliquent à son exploitation.
* NB : la réglementation liée à l’usage de produits phytosanitaires (ZNT…) s’applique indépendamment du zonage zones vulnérables.
Pour les parcelles concernées, la couverture des sols pendant la période de risque de lessivage n’est désormais plus obligatoire.
Voici quelques-uns des changements engendrés par ce déclassement :
Pour que les prescriptions ne s’appliquent plus à une exploitation, ses bâtiments et toutes ses parcelles doivent être déclassés.
Dès qu’un bâtiment d’élevage demeure en zones vulnérables, les capacités de stockage doivent être respectées sur l’ensemble de l’exploitation. Dès qu’une parcelle demeure en zones vulnérables, le plafond des 170 kg/ha doit être respecté et se calcule sur tous les animaux et toutes les parcelles de l’exploitation. Par contre, sur les parcelles en zone déclassée, les prescriptions spécifiques zones vulnérables relatives aux périodes d'interdiction d'épandage, équilibre de la fertilisation, plan prévisionnel de fertilisation azoté, cahier d’épandage (sauf ICPE), conditions particulières d'épandage, couverture des sols au cours des périodes pluvieuses, bandes végétalisées* ne s’appliquent plus.
* La réglementation liée à l’usage de produits phytosanitaires (ZNT…) s’applique indépendamment du zonage zones vulnérables
En zone déclassée, certaines règles liées à d’autres réglementations (Installations Classées, conditionnalité des aides PAC,…) restent en vigueur. Chaque agriculteur doit donc vérifier les règles qui s’appliquent à son exploitation.
Dans le cas du découpage communal, les délimitations sont fixées à la section cadastrale, définies par l’Arrêté du 23 décembre 2016. Les règles des zones vulnérables s’appliquent sur les parcelles ou bâtiments d’exploitations situés dans les sections classées en zones vulnérables. Les obligations de stockage s’appliquent à toute l’exploitation dès lors qu’un bâtiment d’élevage est en zone vulnérable.