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L’agriculture de conservation au secours de la fertilité des sols

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Réalisation d’un mini profil 3D dans un couvert, implantation de blé en semis direct (CP: Chambre agri Somme)

Réalisation d’un mini profil 3D dans un couvert, implantation de blé en semis direct (CP: Chambre agri Somme)

Observation de la structure du sol en décembre avec un couvert en place avant implantation d’une betterave (CP: Chambre agri Somme)

Observation de la structure du sol en décembre avec un couvert en place avant implantation d’une betterave (CP: Chambre agri Somme)

Semis direct de blé précédent escourgeon (CP: Chambre agri Somme)

Semis direct de blé précédent escourgeon (CP: Chambre agri Somme)

Semis direct de blé prédédent colza (CP: Chambre agri Somme)

Semis direct de blé prédédent colza (CP: Chambre agri Somme)

Passer à l’agriculture de conservation : une bonne solution pour améliorer la fertilité des sols. Mais le virage est à prendre avec maîtrise pour limiter les risques économiques. La Chambre d’agriculture vous accompagne dans cette nouvelle trajectoire.

Allons droit au but, l’objectif de votre entreprise agricole est de générer du résultat. Et créer des résultats passe par le maintien en bon état de votre outil de production essentiel : le sol.

La bonne question à se poser est alors : comment maintenir ce milieu vivant à son plus haut potentiel ? C’est le principal défi auquel les agriculteurs sont confrontés.

« Les sols agricoles sont soumis à de nombreuses menaces comme l’érosion, le tassement, … et leur fertilité dépend beaucoup de la vie biologique qu’ils hébergent, explique Mathilde Lheureux, animatrice d’un GIEE (voir notre article ci-dessous) sur le semis direct à la Chambre d’agriculture de la Somme. Ce sont d’ailleurs les systèmes céréaliers ou polyculture-élevage en conditions pédoclimatiques difficiles - érosion, sécheresse ou les sols pauvres, qui ont surtout développé l’agriculture dite de conservation. Ces techniques touchent, à l’inverse, encore peu les cultures industrielles. Les pommes de terre, les betteraves, le lin ou encore les légumes, nécessitent pour leur implantation et/ou pour leur récolte de bouleverser le sol pouvant induire des tassements aussi bien superficiels qu’en profondeur ».

4 fondamentaux pour bien réussir sa transition vers le semis direct

« Certains agriculteurs ont positionné le développement de la vie de leur sol en priorité pour la reconception de leur système de culture au travers de l’agriculture de conservation, poursuit Mathilde Lheureux. Notre travail avec eux est alors de gérer durablement la fertilité de ses sols dans ses trois dimensions : la fertilité biologique, la fertilité physique et la fertilité chimique ».

Cette gestion de la fertilité passe par quatre fondamentaux : le travail minimal du sol, la couverture permanente, des rotations longues et les apports de matières organiques (effluents, résidus, compost…).

Selon notre experte, le levier principal de la réussite est l’introduction de couverts diversifiés. En plus du rôle de protection contre l’érosion et de piège à nitrates, la diversité des espèces permet d’améliorer la structure du sol grâce à des systèmes racinaires complémentaires.

La couverture permanente (couverts vivants ou résidus) va aussi contribuer à diminuer la pression des adventices. Les couverts jouent enfin un rôle dans la richesse des sols en carbone, en azote et en oligo-éléments.


La matière organique labile, correspondant à la fraction facilement biodégradable, est considérée comme le second moteur principal de la fertilité du sol. Le sol est en effet un habitat pour une multitude d’espèces qui travaillent la matière organique fraiche pour l’intégrer de manière durable avec la formation d’humus.

Elle améliore la stabilité structurale (portance / battance) et la porosité du sol (drainage / réserve utile) donc sa fertilité physique. La matière organique intervient également sur la fertilité chimique en modifiant les capacités d’échange ou de rétention d’éléments fertilisants (N, P, K et oligo-éléments).

La transition vers l’agriculture de conservation doit se réaliser de façon partielle ou progressive sur l’exploitation

Remplacer un labour par un semis direct ou implanter une culture sur un sol compacté ou hydromorphe va entraîner des échecs : mauvaise enracinement de la culture, gestion des adventices, problème de minéralisation, …

Pour les éviter, il importe de bien réfléchir à sa propre stratégie de transition vers ces nouvelles pratiques et de se faire accompagner par la Chambre d’agriculture.

&nbs

Contact

Mathilde Lheureux, Chambre d'agriculture de la Somme

 

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