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Contre la sécheresse: sorgho, lablab et cowpea

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Plusieurs années de sécheresse ont entraîné des baisses de rendements fourragers. De nouvelles pistes sont expérimentées dans le Nord et Pas-de-Calais pour y faire face.

La sècheresse estivale a fortement impacté les rendements des fourrages destinés à l’alimentation des 90 vaches laitières du GAEC de Jean-Michel COUDYSER, situé dans des terres sableuses et séchantes l’été. Ces périodes successives de déficit hydrique (été 2018, 2019 et 2020) ont conduit l’exploitant à testerune culture moins gourmande en eau et plus résistanteà la chaleur : ‘’Les prairies temporaires implantées cette année ne dépasseront pas 2-3t MS/ha, ce qui est bien en deçà des besoins. Les Sorghos, ont en entend beaucoup parler… j’ai voulu voir par moi-même si cela pouvait être une piste d’avenir. Je teste actuellement des types ensilages mono-coupe».

En France, les adeptes sont de plus en plus nombreux et les surfaces implantées de Sorghos augmentent chaque année. La plante a, en effet, l’avantage de nécessiter moins d'eau et moins d'intrants que la culture de maïs. ‘’L’ intérêt de cette culture, c’est d’avoir un fourrage plus riche en sucre, que l’herbe et un meilleur rendement. En complément dans la ration, le sorgho apporte de la cellulose digestible avec peu d'amidon » nous explique Jean-Michel toujours à l’affût de solutions nouvelles.
 


Lablab et cowpea
Ce n’est donc pas un hasard, si l’on retrouve sur son exploitation de nouvelles légumineuses fourragères estivales, commercialisées en France depuis 2018: les lablabs.Des expérimentations sont conduites par les Groupes de d’Etudes et de Développement Agricoles(GEDA) de Scarpe-Hainaut et de Calais-Saint Omer, en lien avec la Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais, au GAEC COUDYSER et chez Hubert LENGLET dont l’exploitation est située sur la commune Les Attaques.

Le lablab ressemble à un haricot rame et se sert de la céréale comme tuteur en s’enroulant autour des tiges. Le cowpea, lui s’apparente plutôt à un soja et reste à 1 mètre de hauteur avant d’envoyer tardivement quelques tiges s’accrocher sur le maïs. Associées au maïs ensilage, ces deux cultures permettraient de récolter un fourrage plus riche en MAT,sans pénaliser le rendement.Cependant, quelques précautions sont à prendre comme le souligne Jean-Michel ‘’ Il faut faire attention àne pas semer trop tôt, car les sorghos comme les lablabs ne résistent pas au gel. Le désherbagedes maïs avec lelablab ou cowpea est lui aussi plus délicat‘’.


L’objectif des essais en cours est de mesurer le potentiel du sorgho, lablab et cowpea dans le Nord-Pas de Calais, car la majorité des références sont issues de régions plus chaudes. Les essais du GEDA Scarpe-Hainaut ont été positionnés sur desterres sableuses avec beaucoup de silex où le potentiel des maïs est limité les années séchantes.Les essais du GEDA de Calais-Saint Omersont eux placés sur les terres les plus chaudes du secteur. Lesparcelles ont été semées le 07 mai à Hergnies et le 11 mai à Les Attaques, au total 9 variétés ont été testées: 

  • 3 lablabs de Semental associés maïs : Rongaï, Sustain et Purple
  • 5 sorghos mono-coupe ensilage et 1 biomasse de Semental et RAGT: Little Giant, Buffalo,MasterBiggben, Swingg et Amiggo
  • 1 cowpeade Semental  associé sorgho : Black Stallion

 

Des visites de ces parcelles sont proposées aux adhérents de GEDA (se renseigner auprès de votre conseiller).


Une synthèse avec mesures des valeurs alimentaires et rendements sera ensuite proposée et fera l’objet d’une communication plus large. 


 

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