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Avec la MAEC système, j’ai gagné en autonomie alimentaire

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Témoignage de Gilbert Lucas, éleveur à Wismes dans le Haut Pays, engagé dans une Mesure Agro-environnementale Système Polyculture Elevage à l’échelle de l’exploitation depuis 4 ans.

Gilbert Lucas exploite seul 100 ha et gère un troupeau de 60 vaches allaitantes et taurillons. Il y a 4 ans, il a choisi de s’engager dans la (MAEC) Système Polyculture Elevage à l’échelle de l’exploitation. Celle-ci permet, pour une période de 5 ans, de bénéficier une subvention annuelle de 164.37 € par hectare engagé. Cette décision lui a permis d’accompagner efficacement les évolutions de système vers davantage d’autonomie et de durabilité. «Je me suis fixé plusieurs objectifs à atteindre» explique Gilbert. «Tout d’abord, l’autonomie fourragère de mon troupeau avec de l’herbe pâturée et récoltée, puis l’autonomie et l’efficacité dans le travail, et enfin la réduction des produits phytosanitaires en préservant une bonne marge sur mes cultures. J’ai donc adapté mon exploitation dans ce sens avec l’ambition de  me dégager du temps le week-end ». 


Faire évoluer sa surface fourragère
L’objectif peut être atteint progressivement. En année 3, la part d’herbe dans la SAU doit être supérieure à 60 % et la partie maïs ensilage inférieure à 25 % de la Surface Fourragère Principale. «Je nourris mes vaches allaitantes et génisses de renouvellement exclusivement avec de l’herbe. Seul les taurillons sont engraissés avec de la pulpe surpressé» précise l’agriculteur. L’achat d’une Presse rotocut et d’une enrubanneuse pour la récolte d’herbe lui permet là aussi d’être autonome et plus efficace. Les vêlages sont eux groupés sur 2 mois (novembre et décembre). Quant aux bâtiments, ils sont généralement vides en juillet août avec la vente des taurillons. 


Modifier ses achats de concentrés
Pour ce poste, l'amibition est de limiter en année 3 les achats à 800 kg de concentrés maximum par UGB bovins. «J’utilise un service qui me permet de mélanger les céréales produites sur l’exploitation avec un correcteur azoté et les minéraux liquide. Le tout est ensuite stocké dans une réserve avec déversement automatisé directement dans la trémie mélangeuse de la desileuse » 


Supprimer les régulateurs de croissance et Réduire les IFT*:
«Je suis accompagné par le Groupe d’Etude et de Développement Agricole (GEDA) depuis pas mal d’années dans une logique d’optimisation de mes cultures. Je valorise bien la répartition de mes fumiers et il n’y a donc plus d’achat d’engrais PK sur la ferme depuis au moins 10 ans! Je pratique également le bas volume» nous confie l'éleveur. Concernant la gestion de l’azote, le pilotage est réalisé grâce aux reliquats et N Tester. «Pour limiter le salissement et augmenter la résistance à la verse, j’ai choisi des variétés résistantes comme Fructidor, KWS Extase, Chevignon, Triomphe…Je retarde également mes semis au 5 -10 octobre pour les terres dures et jusqu’au 20 octobre pour les bonnes terres avec une densité de semis de 110 kg/ha». Les traitements sont réalisés en bas volume à très petites doses (50 l d’eau / ha) en profitant d’une bonne hygrométrie très tôt le matin. Le premier fongicide en année classique est fait à la dernière feuille et le dernier à l’épiaison. «La dose utilisée, c’est la tasse à café… pas plus de 50 euros de poste fongicide / ha ». Résultat, avec un rendement oscillant entre 80 et 100 qx, sa marge se situe dans le quart supérieur du groupe cultures du GEDA du Haut Pays (marges cultures comparée de 26 exploitations en 2018 )."


*Indice de Fréquence de Traitement


Contact :
Marie Catherine DESPREZ au 03 28 49 55 70
 

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