Dernière mise à jour le 11 février 2025
La bioéconomie englobe l’ensemble des activités de production et de transformation de la biomasse, qu’elle soit forestière, agricole ou aquacole, à des fins de production alimentaire (humaine ou animale), de matériaux biosourcés, d’énergie, chimie verte, etc.
Les gisements d’intérêts mobilisables en région Hauts-de-France sont :
Les avantages des matériaux biosourcés pour le bâtiment sont :
La bioéconomie et les biomatériaux vous intéressent ? Voici quelques exemples de projets inspirants près de chez vous !
Exemple de la SCIC Ielo : de la paille pour isoler ses bâtiments
La SCIC IELO est une entreprise coopérative créée par Nicolas RABUEL en partenariat avec la coopérative de la Tricherie dans la Vienne près de Poitiers. Les objectifs de cette SCIC sont multiples :
L’idée est d’utiliser de la paille hachée pour l’isolation en insufflation. La difficulté est de certifier ce concept avec le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) afin que ce matériau soit réglementé et assurable.
Restalk et la cellulose : transformation de la paille de blé
RESTALK est une entreprise américaine avec un concept innovant : extraire la cellulose de la paille de blé. L’avantage concurrentiel du procédé de RESTALK est qu’il n’utilise aucun produit chimique pour l’extraction de la cellulose. L’entreprise doit installer sa nouvelle usine “agri-pulpe” dans le Soissonnais où elle transformera la paille de blé en emballage biosourcé.
L’Aisne est un département où la ressource en paille est abondante. Cela attire l’œil d’acteurs souhaitant se rapprocher du gisement de matière première. C’est le cas de VESTAECO, entreprise polonaise de production d’isolants biosourcés, qui envisage de s'implanter sur le territoire.
Le développement des matériaux à base de lin
La région Hauts-de-France est la 2ème région productrice de lin avec 35% de la production française en 2023. A l’issue du teillage du lin, les anas de lin représentent près de 50% des co-produits de la plante et peuvent être valorisés par plusieurs applications biosourcées. La coopérative La Linière produit notamment le produit appelé BATILIN, un bloc béton de lin utilisable en réhabilitation et en construction.
Les initiatives montantes : le miscanthus, le chanvre, ou encore l’herbe
Les cultures à bas niveau d’intrant (BNI) se développent sur le territoire, à l’image du miscanthus et du chanvre, avec des valorisations diverses.
Le miscanthus, utilisé pour ses propriétés phytoépuratrices pour une meilleure qualité de l’eau, est une culture pérenne pouvant être valorisée comme biomasse de chauffage. Elle fait également l’objet de recherches dans la production de plastique biosourcé.
Le chanvre quant à lui peut être utilisé dans le textile grâce à ses fibres, dans la construction sous forme de béton de chanvre ou d’isolant. Parmi ses nombreux débouchés, le chanvre peut aussi être utilisé comme plastique biosourcé dans l’industrie automobile notamment pour les pièces intérieures.
Enfin, la société Gramitherm a développé un procédé suisse afin de produire des panneaux isolants à partir d’herbe, une ressource très présente en Suisse.
Cérèsia et la dynamique des matériaux biosourcés
Cérèsia, coopérative agricole, permet d’approfondir cette nouvelle dynamique de création de valeur en organisant les approvisionnements en matière première au sein du territoire grâce à son réseau d’agriculteurs. La structure s’investit et participe à ce développement grâce notamment à la promotion d’un stand de matériaux biosourcés lors du salon Terres Innovation.
L’essor des biomatériaux témoigne d’une transition vers une économie plus verte et locale. Vous souhaitez structurer vos gisements de biomasse au champ et ainsi les valoriser au mieux ? Ou simplement en savoir plus sur les possibilités offertes ?
Contactez Coline Sagez-Najean, chargée de mission Bioéconomie, Chambres d’agriculture Hauts-de-France, c.sagez-najean(at)hautsdefrance.chambagri.fr