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Je crée de la valeur ajoutée avec ma production de fleurs ou de plantes

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De nombreuses variétés de fleurs ou de plantes offrent une créativité illimitée en termes de fabrication de produits dérivés: plantes médicinales, aromatiques, alimentaires, cosmétiques et tinctoriales.

Les Chambres agriculture Hauts-de-France vous accompagnent dans votre projet.

«Certaines fleurs de nos pâtures sont utilisées pour leurs vertus cicatrisantes»

En 2012, Anne-Julie Ghesquière, productrice de plantes aromatiques et médicinales, ne trouvait aucune solution médicale pour soigner l’un de ses chevaux atteint de diabète de type II.

«A partir de recherches personnelles et de l’expérience de ma grand-mère maternelle qui utilisait régulièrement des plantes pour se soigner, j’ai décidé d’utiliser cette technique pour mes chevaux. Pour approfondir mes connaissances, je me suis inscrite dans une école Quebécoise spécialisée en herboristerie en 2015 pour suivre une formation à distance.

En France, les écoles s’orientent davantage vers la botanique. Or, mon objectif était de développer la partie thérapeutique. En parallèle, je me forme en shiatsu équin qui est une thérapie préventive. Mon objectif dans les années à venir est de soigner mes propres chevaux et ceux des propriétaires à partir des produits fabriqués sur l’exploitation comme l’huile de massage, le baume cicatrisant… Les fleurs sont cueillies dans mes pâtures ou produites sur place.

J’utilise par exemple le «Calendula officinalis» ou la «Consoude Officinale», deux plantes ayant des vertus cicatrisantes. Ce qui me plaît dans ce métier c’est de pouvoir valoriser au maximum chaque plante sur une petite surface. En effet, je cultive 120 variétés différentes sur 1 500 m² dans une démarche orientée vers la permaculture qui vise à développer des lieux de vie autosuffisants et respectueux de l'environnement et des êtres vivants».

Ces fleurs s’utilisent également à d’autres fins

Outre le domaine médical, les fleurs peuvent également être utilisées pour fabriquer des produits comestibles comme des condiments, des biscuits secs, du pesto… Un laboratoire de transformation est nécessaire pour respecter les normes sanitaires. Pour pouvoir produire toute l’année, vous pouvez investir dans un séchoir afin de conserver les fleurs plus longtemps. Les fleurs peuvent également être utilisées à l’état brut.

«Pour les restaurateurs, les fleurs finalisent le plat et apportent de la couleur et de la légèreté»
Située à quelques kilomètres de chez Anne-Julie Ghesquière, Julie Brodar s’est spécialisée dans les plantes aromatiques vendues auprès des restaurateurs en produits frais.

«Je travaille principalement des plantes sauvages, sélectionnées rigoureusement grâce à une formation en botanique. Les restaurateurs apprécient avant tout le goût, la légèreté et le visuel. Pour eux, les fleurs permettent de finaliser le plat. Toute la difficulté est de parvenir à conserver la fleur et à ne pas la dégrader lors de la cueillette. Je fabrique également des hydrolats et huiles essentielles à des fins cosmétiques ou thérapeutiques.»

Ce type de projet peut être réalisé sur une petite surface, 1 500 m² peuvent suffire. Il est même possible de valoriser les plantes sauvages présentes dans les friches. Mais avant de débuter cette activité, il est primordial de connaître les propriétés des espèces travaillées.

Pour approfondir le sujet

Ce sujet vous intéresse, rejoignez-nous le 12 juin 2018 chez Anne-Julie Ghesquière dans le cadre de la formation «Innover dans la valorisation de sa production de fleurs». Durant cette journée, vous découvrirez les différentes manières de valoriser votre production de fleurs. Une cueillette de fleurs est prévue le matin et sera suivie d’une préparation culinaire pour le repas du midi. L’après-midi, vous aurez l’opportunité de fabriquer des produits cosmétiques et d’aborder la partie réglementaire.

Pour vous inscrire contacter le Point Info Diversification de la Chambre d’agriculture de la Somme, Marine Delmotte: 06 86 37 56 62

Le réseau des SIMPLES est un syndicat regroupant les producteurs de fleurs et de plantes aromatiques, médicinales, alimentaires. Il accompagne les futurs producteurs dans leur démarche notamment en ce qui concerne la réglementation, il propose des formations, publie des enquêtes…

Cet article a été réalisé avec le soutien financier du Casdar et des Conseils départementaux de l’Aisne et de la Somme.
Crédits photos: Anne-Julie Ghesquière

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