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FONCIER AGRICOLE : de fortes disparités à travers l’Europe

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Découvrez la synthèse des prix des terres arables pour les régions de 22 pays européens: situation de la région Hauts-de-France, évolution des prix des terres en Europe...

Dans le secteur agricole, les écarts de compétitivité entre partenaires européens sont régulièrement pointés du doigt. Si les différences de coût du travail jouent un rôle important, l’Europe connait également de fortes disparités en ce qui concerne le prix des terres agricoles.


Les prix des terres en région Hauts-de-France sont relativement modérés par rapport aux autres régions européennes


La région Hauts-de-France, et en particulier son versant Nord, domine depuis longtemps le classement des régions françaises pour le prix des terres agricoles. En 2016, le prix moyen d’un hectare de terre arable dans le Nord-Pas de Calais s’élevait à 12 680 euros, soit plus du double de la moyenne nationale (6 060 €/ha). Ces prix régionaux restent cependant dans la fourchette basse de l’Europe. Ainsi, la moyenne des régions européennes, étudiées dans le cadre de cette étude, se situe aux alentours de 14 000 €/ha, avec des prix allant de 1 166 €/ha pour la région bulgare de Yugozapaden à plus de 94 000 €/ha pour la région de Ligurie en Italie.
D’une manière générale, les prix des terres agricoles sont les plus élevés chez nos voisins (Italie, Luxembourg, Royaume Uni, Allemagne) et avec une moyenne d’environ 63 000 €/ha, les Pays-Bas arrivent sans conteste en tête des pays européens les plus chers. À l’inverse, dans des pays plus à l’Est tels que la Roumanie, la Lettonie ou l’Estonie les terres se négocient généralement à moins de 3 000 €/ha. La France, avec des prix un peu plus élevés que ceux de la République Tchèque et plus bas que ceux de la Pologne apparaît donc comme une exception par rapport aux autres pays d’Europe de l’Ouest. 
En plus des différences entre pays, de fortes disparités sont observées au sein même des pays européens : en France, en Allemagne ou en Italie  les prix des terres peuvent être multipliés par 5 d’une région à une autre. Ce ratio atteint même 9 en Grèce ou en Suède. 

 

Une évolution des prix des terres contrastée en Europe  


Au cours des cinq dernières années, les pays dans lesquels la terre est la moins chère sont aussi ceux qui ont connu les plus fortes augmentations de prix. Entre 2011 et 2016, la République Tchèque a ainsi vu ses prix multipliés par 3. Les prix en Estonie, Lituanie et Hongrie ont eux plus que doublé. Sur la même période, l’évolution du foncier dans les grands pays agricoles européens est plus contrastée. Si certains pays comme les Pays-Bas ou la France ont également vu la valeur de leurs terres augmenter, mais dans de moindres mesures (respectivement + 23 % et + 12 %), d’autres enregistrent des baisses de prix (- 11 % pour l’Italie).  
À noter que la croissance du prix des terres françaises connaît un net ralentissement sous les effets des crises structurelles et conjoncturelles du secteur agricole. Selon les données Eurostat, les prix des terres dans la région Hauts-de-France ont même diminué en 2016.  

 

 

 

Etude réalisée par le Service des Affaires économiques et prospective de la Chambre d'Agricultre sur la base des données Eurostat publiées pour la 1er fois, fin mars 2018.
 

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